Journée Internationale des droits des Femmes: TPO DRC prend part à une marche à Bukavu pour réclamer la paix et la promotion des droits des femmes.

Rédigé par : KUDRA ABDULAZIZ

Ce 8 mars 2024, à l'occasion de la Journée Internationale des droits des Femmes, la ville de Bukavu au Sud-Kivu a vibré au son d'une marche pacifique.TPO DRC et d'autres organisations locales étaient de la partie habillées en noir, signe de solidarité et de deuil pour les femmes touchées par la crise persistante au Nord-Kivu et en Ituri.

 La marche a débuté sur avenue P.E Lumumba au Quartier Ndendere en début d’avant midi.  Chaque organisation portait une  banderole avec comme message principal la fin de la guerre à l’Est de la RDC et la promotion des droits des femmes. Des Chants et slogans ont rythmé la marche, attirant la curiosité des habitants des alentours sortis pour contempler la scène et scander à leur tour les messages de paix. A l’occasion, TPO DRC  portait un message dont: « ensemble, militons pour la promotion des initiatives des femmes et filles pour un Sud-Kivu paritaire, émergeant et pacifique ».

La marche s'est terminée devant le cabinet du gouverneur de la province du Sud-Kivu qui est venu à la rencontre des manifestants. La représentante des femmes, madame Mireille MBUYI KABANGI, directrice d’Amazing Light for Women RDC a pris la parole, dénonçant la corruption et les inégalités sociales qui alimentent le conflit et font des femmes les premières victimes, notamment des violences sexuelles.

S'adressant à la foule, le gouverneur ad intérim du Sud-Kivu Marc Malago Kashekere a reconnu la douleur des femmes à travers le Sud-Kivu et a promis de poursuivre la lutte pour la paix. Il a encouragé les femmes à "porter la flamme" pour un avenir meilleur de la province du Sud-Kivu en particulier et de la République démocratique du Congo en général.

Avec émotion, certaines femmes ont partagé leur ressenti à la suite de cette marche, madame Charline Ndusha, chargée de réinsertion socio-économique chez TPO DRC a exprimé sa compassion envers toutes ces femmes du Nord-Kivu et de l’Ituri dont la vie sociale et économique a été détruite à la suite des guerres à répétition dans cette partie du pays. Elle envoie ses pensées positives à toutes ces victimes, et appelle aux autorités en charge de continuer à s’impliquer afin qu’il y ait la paix au Nord-Kivu et en  Ituri, que les vies de ces femmes soient sauvées, que leurs situations sociales et économiques soient relevées

Pour sa part Daniella Ludmilla Witanene, chargée de communication de l'organisation 'Je suis la relève de la femme JRF' : " nous aussi devrions nous mettre debout, marcher avec nos mamans pour exprimer aussi notre colère et dire non à cette guerre, non aux massacres, non au génocide, non aux violences que les jeunes filles subissent au Nord-Kivu et en Ituri... Nous demandons à nos dirigeants de prendre cette situation en main … Le 8 mars, je dis toujours que c'est chaque jour que la femme soulève une autre femme et on continuera à revendiquer tant que la situation du Nord-Kivu  et de l'Ituri ne sera pas encore résolue." a-t-elle dit

Cette marche a été un puissant symbole de la force et de la détermination des femmes du Sud-Kivu. Unies et mobilisées, elles réclament la paix et un avenir meilleur pour elles-mêmes et pour toutes les femmes de la région.

Publié par : SIFA NAMEGABE